Processus politique
La Confédération a abordé les bons sujets. La migration coordonnée pour regrouper et détacher les locomotives et les wagons, l’attelage automatique numérique (DAC, de l’anglais digital automatic coupling) a le potentiel d’augmenter la part du rail dans le transport de marchandises. Le financement prévu par la Confédération est indispensable, car les entreprises ne peuvent pas supporter seules les investissements. Le soutien financier du TCWI est également important pour pouvoir Transports publics 19 proposer un réseau attractif. L’utilité économique justifie des investissements élevés. transfair recommande de tenir compte des points suivants :
- L’automatisation nécessite une formation et un perfectionnement continuels du personnel. Cela doit être prévu dans les ressources financières.
- En plus du DAC, il faut tenir compte d’éléments tels que l’essai de frein automatique ou la technologie des capteurs. Ni l’horizon temps actuellement prévu, ni la contribution à l’investissement ne sont suffisants pour la migration vers le DAC. Cela signifie qu’il faut prévoir dès aujourd’hui un versement complémentaire. Le syndicat propose les solutions suivantes : prolonger à 12 ans maximum et doubler la contribution unique à 360 millions de francs. Ainsi, les chances de réussir la transformation de manière globale augmentent.
- L’encouragement du TCWI et de l’offre de réseau nécessite plus de temps et de budget. C’est pourquoi il faut d’ores et déjà compter avec un maximum de 12 ans et trois tranches financières de 300 millions de francs chacune. En l’espace de quatre ans seulement, le TCWI peut difficilement s’autofinancer.
- Les milieux politiques doivent renoncer à exiger explicitement la rentabilité propre du TCWI dans la loi sur le transport de marchandises. En effet, elle n’est pas garantie, même après une longue phase d’investissement et de transformation. En lieu et place, la Confédération doit pouvoir indemniser le TCWI pour une durée illimitée.
- Le remboursement de la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP) doit être maintenu comme incitation pour les transporteurs routiers. Les contributions de transbordement et de chargement peuvent servir à renforcer les installations.
- La loi doit prévoir un objectif de transfert modéré en faveur du transport de marchandises par le rail. Un scénario envisageable est celui où le trafic intérieur et d’import-export par le rail croît proportionnellement au trafic global de marchandises.
Selon l’avancement des débats parlementaires, le financement de la transformation débutera en 2025 ou 2026. transfair reste mobilisé sur le plan politique.