Le congrès 2023 placé sous le signe de l’inflation

Greta Gysin, présidente de transfair, a souhaité une cordiale bienvenue à tous les membres de transfair. Elle revient brièvement sur une année riche en défis. Beaucoup de choses se sont passées sur le plan politique, le partenariat social a été confronté à de nombreuses tâches et 2022 a laissé des traces dans l’ensemble de l’économie. C’était aussi l’année du décès de Thomas Ammann, ancien co-président de transfair. Néanmoins, Greta Gysin envisage l’avenir de manière positive : « Des thèmes importants sont à l’ordre du jour, qui concernent surtout les assurances sociales. transfair met tout en œuvre pour aboutir à des solutions équitables. »

Préserver le pouvoir d’achat

Dans son exposé, le surveillant des prix Stefan Meierhans a expliqué comment l’inflation se produit et pourquoi il est si important de l’enrayer au maximum. Après cette allocution passionnante, les délégués du congrès ont adopté la résolution générale de transfair. Elle est également consacrée au thème « Préserver le pouvoir d’achat » : malgré un résultat globalement satisfaisant des négociations salariales, le pouvoir d’achat n’a pas pu être maintenu partout ; tous les employeurs n’ont pas accordé la pleine compensation du renchérissement sur les salaires. Cela doit changer l’année prochaine : transfair exige la compensation intégrale, sans exception, du renchérissement pour 2023, ainsi qu’un financement complémentaire du renchérissement résiduel pour 2022.

Diversité des résolutions de branche

Le mélange des thèmes des résolutions de branche montre à quel point les champs d’action et les sujets brûlants sont variés au sein des branches de transfair.

La pénurie de main-d’œuvre qualifiée s’aggrave dans la branche ICT

Même si le transfair talk 2022 a donné lieu à de bonnes discussions, les milieux scientifiques, économiques et politiques doivent prendre plus au sérieux le sujet de la « Pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans le secteur ICT ». transfair apporte tout son soutien dans le partenariat social. Néanmoins, les entreprises doivent à leur tour montrer l’exemple et conserver des spécialistes en leur offrant des conditions d’emploi attractives, des visions claires et un climat d’entreprise positif et digne de confiance.

Pas de libéralisation du transport ferroviaire international de voyageurs

Les négociations avec l’UE sur les Bilatérales III – transfair en avait parlé dans son magazine no. 1 de 2023 – comprennent entre autres certaines revendications concernant l’ouverture du rail en Suisse au transport international de voyageurs. transfair s’oppose à cette libéralisation car elle comporte de nombreux risques : la pression sur le personnel, sur les salaires et sur les conditions d’engagement augmenterait ; la ponctualité des trains, la qualité des services et avant tout la sécurité du personnel pourraient se dégrader. transfair demande au Conseil fédéral et au parlement de garantir vis-à-vis de l’UE le modèle de coopération qui a fait ses preuves et de protéger ainsi le système de TP hautement qualitatif en Suisse.

Oui au travail flexible, non au stress !

Dans le monde du travail actuel, entre numérisation, rythme effréné et évolution démographique, la pression exercée sur le personnel augmente à vue d’œil. Il faut toujours plus de flexibilité, et aussi du discernement. Mais les compétences sociales de la personne qui occupe un poste supérieur ne correspondent pas toujours aux exigences nécessaires. Même si tout va bien dans de nombreux domaines du groupe Poste et de ses filiales, il y a encore trop de départements et d’entreprises dans le secteur logistique où les processus de travail ne fonctionnent pas sans heurts et où le stress augmente pour le personnel. Dans ce contexte, transfair demande que les milieux scientifiques, économiques et politiques prennent beaucoup plus au sérieux le facteur stress et que la Poste fasse tout son possible pour minimiser les différents éléments déclencheurs de stress.

Une fois de plus, on économise sur le personnel de la Confédération

La Confédération a bouclé ses comptes 2022 sur un déficit de 4,3 milliards de francs : la pandémie de coronavirus est passée par là. Mais il y a aussi un déficit structurel qui doit être résorbé – parallèlement à la réduction des dettes liées au Covid-19. Une fois de plus, des économies rigoureuses sont réalisées : le personnel doit y laisser des plumes, car le Conseil fédéral réduit de 2 pourcent tous les crédits de matériel et de personnel. Il incombe aux départements et aux offices d’évaluer comment mettre en œuvre le mandat d’économies. transfair exige des règles claires et uniformes pour tous et une réalisation mesurée.

Allocution du conseiller fédéral

transfair aurait aimé qu’il soit physiquement présent. Mais en raison de son agenda chargé, Albert Rösti, conseiller fédéral et ministre des transports et de la communication, n’a pu participer que de manière numérique. Il a adressé un message vidéo au congrès de transfair.

Rapport annuel, compte de résultat etc.

Comme à chaque congrès et à chaque assemblée des délégués, une partie statutaire fait partie du programme. Les délégué-e-s ont adopté à l’unanimité le profil – le rapport annuel 2022 – et ont dit Oui aux comptes de résultat et au bilan au 31 décembre 2022. Le budget 2023 ainsi que la planification quinquennale ont été adoptés à leur tour.

Élections

La commission de gestion (CG) est l’un des organes les plus importants de transfair. Elle examine chaque année attentivement les comptes et le bilan de transfair. Markus Mathys est réélu pour quatre ans à la CG. Daniel Egger a été nouvellement élu : l’analyste d’affaires s’y connaît parfaitement en chiffres-clés et constitue un complément précieux pour la CG. Martin von Gunten est également précieux. Il est membre de transfair depuis 2012 et membre du comité de transfair depuis 2019. Il se remet à disposition et est réélu à l’unanimité sous une salve d’applaudissements.

Impressions du congrès