La baisse des salaires réels n’épargne pas le service public en 2024. Une nouvelle fois, aucune branche de transfair n’a pleinement compensé le renchérissement. Il y a néanmoins eu des différences.
Dans le domaine des transports publics, transfair a pu négocier des augmentations durables et acceptables de la masse salariale : chez les CFF et CFF Cargo, les salaires du personnel en progression ont été augmentés de 2 pourcent au total, et un versement unique allant jusqu’à 1000 francs a été accordé. Le renchérissement annuel moyen de 2,1 pourcent en 2023 a ainsi été presque compensé, du moins temporairement, pour de nombreux employé-e-s. Des résultats similaires ont été obtenus dans les autres entreprises ferroviaires. transfair est également satisfait du résultat des négociations chez Swisscom. La masse salariale a pu être augmentée de 1,9 pourcent au total, les salaires les plus bas ayant davantage profité que les plus élevés. En ce qui concerne la Poste, transfair est moins satisfait. L’augmentation de la masse salariale de 1,7 pourcent est comparativement inférieure à la moyenne, même si elle est acceptable compte tenu des circonstances. L’année dernière, les négociations salariales avec l’administration fédérale ont été les plus difficiles, ayant même été suspendues par les syndicats. La masse salariale de seulement 1 pourcent et les paiements uniques insignifiants étaient inacceptables et ont entraîné une nette baisse des salaires réels pour le personnel fédéral.
Le personnel du service public a subi une baisse des salaires réels. Telle est la conclusion des négociations salariales de l’an passé et malheureusement le dénominateur commun de toutes les branches de transfair.
De ce fait, la revendication de transfair pour 2025 est claire : le pouvoir d’achat du personnel du service public doit impérativement être maintenu et les soldes doivent être compensés de manière appropriée !
C’est pourquoi les négociations salariales de cette année dans les branches de transfair se concentrent surtout sur la compensation du renchérissement actuellement prévu par le SECO, soit 1,4 pourcent, et sur le renchérissement cumulé selon les entreprises. On sait par ailleurs que les primes d’assurance-maladie devraient augmenter de 6 pourcent en 2025 (pronostic Comparis). Dans la masse salariale, il faut tenir compte de cette charge supplémentaire qui pèse sur le budget des ménages du personnel du service public.
« Les pertes de salaires réels dans le service public sont inacceptables. C'est pourquoi transfair exige la pleine compensation du renchérissement pour 2025, ainsi que la compensation rétroactive durenchérissement accumulé des années précédentes. Cela donne des revendications salariales entre 2,5 et 4 pourcent », déclare Greta Gysin, présidente de transfair et conseillère nationale.