Une hiérarchie très portée sur le contrôle
Les résultats de l'enquête révèlent également de nettes différences entre la direction suprême et les supérieurs directs. Ainsi, les participant-e-s ne se sentent guère valorisés, informés et soutenus par la direction suprême. Le manque de confiance se dessine clairement comme une problématique centrale. Il est critiqué à trois niveaux :
dans l'orientation vers l'extérieur (stratégie et vision), par la direction envers les collaborateurs et les collaboratrices et par les collaborateurs et collaboratrices vis-à-vis de la direction. Les décisions sur la direction à prendre sont prises (trop) tard, les documents font souvent plusieurs fois la navette entre les niveaux hiérarchiques. Il en résulte des temps morts et de la démotivation de la part des collaborateurs et collaboratrices. Il est également fait état d’un manque de position claire et forte et d’ambitions sur les questions environnementales. Les connaissances spécifiques ont souvent moins de valeur que les aspects politiques. L’accent est plutôt mis sur la recherche de compromis au lieu de la défense des intérêts environnementaux prescrits par la loi.
Certain-e-s ont l’impression que les connaissances techniques des employé-e-s ont peu d’importance, qu’il faut défendre la position voulue par la direction et non pas celle qui est correcte du point de vue technique. Autre constat : une hiérarchie très portée sur le contrôle. Le micro management est souvent évoqué même pour de simples questions. Les réponses aux demandes des citoyen-ne-s doivent faire l’objet d’une présentation au préalable et sont ensuite amplement corrigées. Résultat : une augmentation de la charge administrative du personnel, ainsi qu’un blocage décisionnel imputé au contrôle systématique et à la concentration des compétences décisionnelles aux niveaux hiérarchiques supérieurs. Les employé-e-s ont le sentiment de perdre du temps avec les allers-retour de chaque dossier, ce qui crée de la frustration.