1. Moins de rente et plus de cotisations
Avec la réforme, le taux de conversion est abaissé. Cela signifie que pour chaque franc versé obligatoirement dans le deuxième pilier, on reçoit 12% de rente en moins. Il est par conséquent moins intéressant de cotiser au deuxième pilier. A cela s'ajoute le fait que le renchérissement peut grignoter une grande partie des rentes du deuxième pilier, car il n'y a pas de garantie d'adaptation au renchérissement et à l'évolution des salaires comme dans l'AVS.
2. Compensation insuffisante des diminutions de rentes
Les diminutions de rentes ne sont pas suffisamment compensées. Les suppléments de rente prévus, qui auraient dû garantir le maintien du niveau des rentes, ne profitent qu'à une partie des personnes concernées. 50% des personnes de plus de 50 ans recevront un supplément de rente, mais seule la moitié d'entre elles recevra un supplément complet. Tous les autres ne recevront aucune compensation pour la diminution de leur rente.
3. Forte diminution de rente pour les revenus moyens
Les assurés aux revenus moyens sont particulièrement touchés par cette réforme. Ils subissent parfois des diminutions massives de leurs rentes. Par exemple, pour les travailleurs dont le revenu se situe entre 70 000 CHF et 88 000 CHF, la réforme entraîne une diminution de 5% à 15% selon l'âge des personnes concernées.
4. Sur-assurance des petits revenus
Avec la réforme, les très petits revenus seront désormais aussi soumis à la LPP. Cela signifie que même les très petits revenus feront l'objet de déductions salariales pour alimenter leurs avoirs de vieillesse. Celui qui a, durant de longues années, un revenu aussi bas dépendra des prestations complémentaires à la retraite, avec ou sans ce capital vieillesse supplémentaire. Cette mesure entraîne une diminution du salaire sans que les rentes n'augmentent à la retraite.
Les personnes qui gagnent moins de manière temporaire, par exemple parce qu'elles s'occupent davantage de leurs enfants ou qu'elles suivent une formation, dépendent très fortement de leur revenu pendant cette phase de leur vie et sont moins intéressés à obtenir un très faible capital vieillesse supplémentaire.
5. Frais administratifs élevés dans le deuxième pilier
Beaucoup d’argent est géré dans le deuxième pilier. Malheureusement, l'argent est loin d'être tout le temps géré de manière efficace. Le secteur financier retire de gros bénéfices en gérant ces fonds. Et ces bénéfices manquent ensuite aux rentes des assurés.